Pour une réglementation du cannabis en Belgique

2. La consommation de cannabis en Belgique

Résumé : Le cannabis est, après l’alcool et le tabac, la drogue la plus consommée en Belgique. Malgré son interdiction, la consommation de cannabis est clairement en augmentation dans la population belge ces dernières années : l’usage au cours de la vie a plus que doublé entre 2001 et 2018, passant de 10,7% à 22,6%. Cela étant, il apparaît que la plupart des usagers qui consomment du cannabis le font de manière occasionnelle et non problématique.

Malgré une relative tolérance des autorités à l’égard des consommatrices de cannabis, les usagères sont, proportionnellement, les plus nombreuses à être impactées directement par la répression, davantage que les dealers ou les producteurs.

On constate que la plus-value en termes de santé publique qu’offre la prohibition du cannabis est plus que discutable. Alors qu’elle n’a pratiquement aucun impact sur l’offre et la demande, elle augmente la dangerosité des produits en circulation et leur nocivité, en raison de l’absence de contrôle et de réglementation de leur composition.

Un produit largement consommé

Le cannabis est, après l’alcool et le tabac, la substance psychoactive la plus consommée à travers le monde. La prévalence de la consommation reste particulièrement élevée, même dans les pays où le produit est interdit. La Belgique n’échappe pas à ce constat. Ainsi, selon la dernière enquête HIS1,2 réalisée en 2018, près de 23% de la population belge âgée de 15 à 64 ans, soit 1,65 million de personnes, ont déjà consommé du cannabis au moins une fois dans leur vie, 7% au cours des 12 derniers mois3, et 4,3% au cours des 30 derniers jours. L’usage fréquent (au moins 20 jours de consommation au cours du dernier mois) concernerait 1,3% de la population belge. Un quart des jeunes de 15-24 ans a déjà essayé le cannabis, mais c’est dans la tranche des 24-34 ans que l’on retrouve la plus grande proportion de personnes qui l’ont déjà expérimenté (38,1%). Ce produit est généralement consommé pour la première fois vers la fin de l’adolescence, en moyenne vers 19 ans. A noter que dans leur classification des drogues les plus consommées en fonction des dommages individuels, mais également des coûts sociaux qu’elles occasionnent, Nutt et ses collègues situent le cannabis en 8e position, derrière l’alcool (1er) et le tabac (6e)4.

Malgré son interdiction, la consommation de cannabis est clairement en augmentation dans la population belge, nonobstant l’intransigeance instaurée en 2014 par le gouvernement Michel en ce qui concerne l’usage dans l’espace public : l’usage au cours de la vie a plus que doublé entre 2001 et 2018, passant de 10,7% à 22,6%. L’usage « fréquent » (20 jours sur les 30 derniers jours) a augmenté moins fortement, passant de 0,8% à 1,3% de 2004 à 2018. En ce qui concerne spécifiquement les jeunes (voir Dujeu et al., 2020), l’enquête HBSC5,6 2018 montre qu’une élève sur quatre (27,1%) a déjà consommé du cannabis au moins une fois au cours de sa vie, et que près de 6% en consommaient régulièrement au moment de l’enquête (3,2% de manière hebdomadaire et 2,6% de manière quotidienne). Contrairement à ce que l’on observe dans la population générale, l’usage de cannabis semble en diminution chez les jeunes en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Il apparaît donc que la plupart des usagers consomment du cannabis de manière occasionnelle, probablement dans un contexte festif (sorties, soirées entre amies, etc.). Une faible proportion en consomme de manière régulière, mais contrôlée, c’est-à-dire sans réelle dépendance ni impact sur le fonctionnement quotidien. Enfin, dans des cas beaucoup plus rares, le cannabis peut faire l’objet d’un usage problématique et d’une dépendance ayant des conséquences dommageables pour la personne sur le plan physique, psychique et/ou social.

Le risque de dépendance et de conséquences dommageables au niveau sociosanitaire est plus élevé chez les jeunes consommateurs. Il est donc important de renforcer l’offre en matière de prévention (en particulier de prévention sélective, ciblant les jeunes et personnes à risque) et de détection précoce des usages problématiques. Le contexte prohibitif actuel ne le favorise pas, les jeunes ayant tendance (et même parfois intérêt) à cacher leur consommation autant que possible.

Selon l’enquête HIS 2018, 1,8% de la population belge aurait présenté des signes d’usage problématique7 au cours des 12 derniers mois, soit environ 8% des personnes en ayant déjà consommé8. Une bonne partie des usages « problématiques » sont passagers, de faible gravité et se résorberont spontanément sans recours à une aide professionnelle. Mais pour certaines personnes, l’usage peut devenir chronique et engendrer, sur la durée, des conséquences préjudiciables, réduisant leur qualité de vie et leur bien-être. Ce glissement vers un usage problématique est généralement progressif et consécutif à une confrontation avec des difficultés (sociales, familiales, scolaires, professionnelles, psychiatriques, …). Le produit acquiert alors une fonction réparatrice, stabilisatrice ou anesthésiante. Le contexte socioéconomique et culturel actuel, générateur d’inégalités sociales et de stress, favorise l’émergence des usages nocifs et problématiques.

Il est donc important d’assurer la disponibilité et l’accessibilité de l’offre d’aide et de soins pour ces personnes (y compris l’aide à distance et l’intervention précoce9), afin qu’elles puissent bénéficier d’une aide efficace lorsqu’elles désirent réduire ou interrompre leur consommation. Au niveau national, un peu plus de 4.000 épisodes de traitement pour usage de cannabis sont introduits chaque année en Belgique auprès des services spécialisés en assuétudes ou des hôpitaux10. Le nombre de demandes de traitement pour usage de cannabis est toutefois stable ces dernières années, malgré l’augmentation du nombre de consommatrices.

Il convient de souligner également que toutes les demandes de traitement ne se font pas pour des motifs sanitaires. En Belgique, en 2018, 30% des demandes de traitement sont initiées par le système judiciaire. Cette pratique est surtout répandue en Flandre (34% des cas versus 13-14% pour la Wallonie et Bruxelles). Il peut s’agir de mesures probatoires chez des usagers ayant commis un ou plusieurs délits liés à leur usage (vols, deal, conduite sous influence, …). L’injonction thérapeutique est également pratiquée en Belgique chez des personnes (souvent jeunes) qui ne sont pas des usagères problématiques mais qui ont eu la malchance d’être interceptées par la police pour simple détention de cannabis.

Enfin, il est important de souligner que la consommation de cannabis recouvre une diversité d’usages (expérimentaux, occasionnels, festifs, sociaux, réguliers, fréquents, intensifs, etc.) qui répondent à la multiplicité des motivations à consommer. Certains usagers réguliers en consomment de manière thérapeutique (pour soulager des douleurs somatiques, de l’anxiété, des troubles du sommeil, …) ou simplement pour se détendre durant la soirée, comme en témoigne un récent sondage effectué par Le Vif en collaboration avec Eurotox11. Il apparaît ainsi qu’en Belgique, 72% des usagères régulières de cannabis évoquent au moins un motif que l’on peut considérer comme thérapeutique pour expliquer leur consommation12. La politique belge actuelle en matière de cannabis, qui vise à incriminer ces personnes en les assimilant à des délinquants, est peu cohérente face à un public qui utilise la consommation de cannabis pour améliorer son bien-être et sa qualité de vie.

L’usage de cannabis non-psychoactif (CBD13) est très peu documenté en Belgique. Toutefois, dans une enquête réalisée par Le Vif, 23,1% des Belges sondées déclarent avoir déjà consommé des produits à base de CBD, et 21,3% au cours des 12 derniers mois. Les usagers de cannabis psychoactif sont clairement plus nombreux à déclarer avoir consommé du CBD au cours de la vie ou au cours des 12 derniers mois. Néanmoins, d’anciennes usagères et des non-usagères de cannabis psychoactif rapportent également en avoir consommé par curiosité, mais aussi pour des motifs thérapeutiques. Au-delà du potentiel thérapeutique du CBD, bien documenté (cf. chapitre sur l’usage thérapeutique du cannabis)14, les fleurs de CBD pourraient aussi constituer un produit de substitution ou d’aide au sevrage pour les usagers qui ont un usage intensif de cannabis psychoactif et qui souhaitent diminuer ou mettre un terme à leur consommation15. Le CBD pourrait également être un adjuvant dans le traitement d’autres formes de dépendance, d’après certaines études menées sur l’animal16.

Impacts de la prohibition sur les consommateurs

Malgré la prohibition du cannabis, le nombre de saisies et les quantités saisies sur le territoire belge ne fléchissent pas, en raison des revenus importants que génère le marché noir. Le prix de vente y est relativement stable, mais la concentration en THC des produits en circulation augmente globalement au cours du temps17. La prohibition se traduit par une répression active de la part des forces de l’ordre. Le nombre d’infractions constatées reflète davantage le niveau d’activité répressive que l’ampleur de la consommation. Ainsi, en 2018, la police fédérale faisait état de près de 31.673 infractions pour détention de cannabis (soit le double de ce qui était observé en 2011), et environ 6.000 pour commerce ou import/export. Un peu plus de 1.000 infractions pour culture de cannabis ont été signalées en 2018, pour un total d’environ 422.000 plants saisis. Le cannabis est de très loin le produit pour lequel le nombre d’infractions est le plus élevé18. Proportionnellement, ses usagères sont les plus nombreuses à être impactées directement par la répression liée aux drogues, suivies par les dealers (dont un grand nombre sont des usagers qui financent leur propre consommation via la revente). En revanche, les chiffres de la répression des faits liés au trafic et à la production des drogues demeurent beaucoup moins élevés19.

L’augmentation du nombre d’infractions constatées peut s’expliquer par plusieurs facteurs : augmentation de la disponibilité du produit, augmentation du nombre d’usagères, augmentation de la répression et des moyens qui lui sont alloués. On peut également poser l’hypothèse que l’assouplissement de la politique en matière de cannabis au début des années 2000 a rendu plus visible la consommation. Cette augmentation témoigne cependant de l’inefficacité de l’approche prohibitionniste, laquelle devrait logiquement, si elle était efficiente, entraîner une diminution des consommations et de la disponibilité des produits et de leur pureté, avec pour corollaire une augmentation des prix20. L’inefficacité de la prohibition du cannabis et de l’hypothétique rôle préventif de l’interdit est également étayée par le fait que les pays les plus répressifs, comme la France par exemple, n’observent pas forcément les niveaux de consommation les plus bas, et inversement21.

Une politique de santé publique ?

La plus-value en termes de santé publique de la prohibition du cannabis est plus que discutable. En effet, elle augmente la dangerosité des produits en circulation et leur nocivité, en raison de l’absence de contrôle et de réglementation de leur composition. La concentration en THC des produits sur le marché a fortement augmenté au cours des dernières décennies, et la proportion en CBD est très variable selon les variétés cultivées. Certaines variétés excessivement psychoactives augmentent ainsi le risque de survenue d’une attaque de panique, en particulier chez l’usager inexpérimenté ou fragile psychologiquement. Les produits hautement concentrés en THC (et pauvres en CBD) augmentent également le risque de survenue de troubles psychotiques, en particulier d’épisodes délirants et, plus rarement, de schizophrénie chez les personnes présentant une prédisposition ou ayant des antécédents familiaux22,23.

Le fait de consommer du cannabis fortement concentré en THC augmente aussi le risque de dépendance chez les usagères régulières24, y compris le risque de dépendance physique (une tolérance élevée ainsi que des symptômes de sevrage peuvent survenir en cas d’arrêt brutal de la consommation chez les grands consommateurs de variétés hautement psychoactives25).

Le cannabis produit dans des conditions illégales peut avoir un impact nocif sur la santé des usagères en raison des risques de contamination bactérienne, fongique, ou par des métaux lourds, ainsi qu’en raison de l’utilisation massive d’engrais et pesticides permettant de maximiser les récoltes26.

Le cannabis issu du marché noir peut aussi parfois contenir des cannabinoïdes de synthèse, qui sont pulvérisés par des trafiquants afin d’augmenter la puissance d’un produit peu ou pas psychoactif. Ces produits peuvent être extrêmement dangereux si la concentration en cannabinoïdes de synthèse est élevée.

Enfin, la résine de cannabis est souvent coupée avec des excipients (cellulose, paraffine, henné, etc.) tandis que les fleurs de cannabis sont quelques fois frelatées (avec du sable, des microbilles de verre, etc.) afin d’en augmenter le poids27. Ces produits de coupe peuvent également avoir un effet délétère sur la santé de la consommatrice.

Tableau 1: Le cannabis de synthèse28

Le Spice (apparu en 2008) et les produits équivalents (K2, Annihilation, Jamaican Gold Extreme, etc.) sont des noms de vente donnés aux préparations à base de débris végétaux inertes ou provenant de plantes légèrement psychoactives (Scutellaria, Damiana, Nymphaea caerulea, etc.), mélangés à un ou plusieurs cannabinoïdes de synthèse, souvent détournés d’un usage en recherche fondamentale. Leur succès est en partie dû au fait qu’ils ne sont généralement pas détectés par les tests salivaires et urinaires classiques.

Alors que l’on aurait pu s’attendre à ce que les effets du cannabis synthétique soient similaires à ceux générés par du cannabis végétal, de nombreuses sources ont fait état de l’apparition de vagues d’intoxications inquiétantes suite à la consommation de cannabis de synthèse29. Plusieurs décès induits par l’usage de cannabis synthétique ont même été répertoriés30, et ce alors que le cannabis végétal n’a jamais provoqué de décès par overdose. Les intoxications au cannabis synthétique se caractérisent par des symptômes somatiques et psychiatriques nécessitant souvent une prise en charge médicale : hypersudation, hypertension, palpitations cardiaques et douleurs thoraciques, nausées et vomissements, convulsions, anxiété, paranoïa et délires psychotiques, hallucinations, perte de conscience31. Plusieurs cas d’infarctus du myocarde ont également été rapportés chez des adolescents ayant consommé des cannabinoïdes synthétiques32, ainsi que des cas d’insuffisance rénale aiguë33.

Comment expliquer ce décalage entre les effets généralement contrôlables et peu dommageables d’une consommation ponctuelle de cannabis végétal et ceux, plus inquiétants, provoqués par ces préparations à base de cannabinoïdes synthétiques ? Plusieurs hypothèses, qui ne sont pas mutuellement exclusives, permettent d’en rendre compte. Premièrement, même si on dispose actuellement de peu d’information sur la composition exacte des échantillons de cannabis de synthèse, certaines analyses en laboratoire ont montré qu’ils peuvent contenir plusieurs cannabinoïdes34, ce qui peut entraîner une activation massive de l’ensemble des récepteurs cannabinoïdes situés dans le cerveau et en périphérie, renforçant ainsi les effets psychotropes et physiologiques.

Deuxièmement, certains cannabinoïdes de synthèse utilisés dans ces préparations ont une plus grande affinité que le THC pour les récepteurs cannabinoïdes situés dans le cerveau, ce qui explique pourquoi ils ont des effets plus marqués que le cannabis végétal à dosage équivalent35.

Troisièmement, certains cannabinoïdes synthétiques ont un temps de demi-vie plasmatique36 particulièrement élevé, ce qui augmente la durée des effets et potentialise ainsi les risques de développer des symptômes d’anxiété, de paranoïa, etc. chez les consommateurs novices, et favorise le risque de surdose en cas de consommation répétée. À l’inverse, d’autres cannabinoïdes ont des temps de demi-vie relativement courts (et ont donc des effets brefs), ce qui favorise l’usage compulsif et le développement d’une dépendance.

Quatrièmement, le cannabis végétal contient, contrairement au cannabis synthétique, des cannabinoïdes non psychoactifs (notamment du cannabidiol) qui permettent de juguler certains effets indésirables du THC (paranoïa, hallucinations, anxiété…) en raison de vertus antipsychotiques37.

Cinquièmement, pulvériser une molécule psychoactive sur des débris végétaux est une opération délicate qui ne peut être réalisée correctement et de manière standardisée qu’avec du matériel de pointe étalonné et vérifié régulièrement. Or le cannabis de synthèse est actuellement commercialisé par des entrepreneurs qui ne sont soumis à aucune norme sanitaire de fabrication et de commercialisation. D’après les sources policières, l’opération qui consiste à mélanger les débris végétaux et le cannabis synthétique dissout se fait généralement à l’aide d’une bétonnière ou des mélangeurs à plâtre. Il n’est donc pas étonnant que les produits qui circulent soient de composition et de concentration variables38, même lorsqu’ils proviennent d’un même échantillon39, certains pouvant être fortement surdosés, voire potentiellement contaminés par des substances ou bactéries dangereuses.

 


1 Gisle et Drieskens (2019)

2 L’enquête Health Interview Survey est réalisée par Sciensano environ tous les cinq ans à l’échelle de la Belgique. Il est généralement admis que cette enquête sous-estime la consommation de drogues, car elle se fait sur base volontaire (or le pourcentage de refus de participation est relativement élevé) et parce que la méthodologie ne permet pas d’inclure certains groupes particulièrement concernés par la consommation de substances psychoactives (personnes incarcérées, personnes institutionnalisées, personnes sans domicile fixe…).

3 La majorité des personnes qui en ont consommé (69%) sont donc des anciens consommateurs (occasionnels ou réguliers) ou des personnes qui ont juste essayé ce produit.

4 Nutt et al. (2010)

5 L’enquête Health Behaviour in School-aged Children est réalisée par le service SIPES de l’ULB tous les quatre ans à l’échelle de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Les questions sur l’usage de drogues concernent les jeunes scolarisés dans l’enseignement secondaire supérieur (hors enseignement spécialisé).

6 Dujeu M., et al. (2020)

7 Cet indicateur se base sur l’échelle CAST (Cannabis Abuse Screening Test) développé par l’OFDT (Spilka et al., 2013).

8 Sur base des prévalences rapportées dans l’enquête HIS 2018, on peut estimer qu’environ 1.657.259 Belges de 15 à 64 ans ont consommé du cannabis au moins une fois dans leur vie, et 513.310 en auraient consommé au moins une fois au cours des 12 derniers mois. Au total, 131.994 personnes auraient présenté des signes d’usage problématique au cours des 12 derniers mois, soit 25,7% des usagères récentes (12 derniers mois) et 8% des personnes qui ont déjà consommé ce produit au moins une fois dans leur vie.

9 Le GREA (Groupement Romand d’Études des Addictions) définit l’intervention précoce comme étant « une démarche interdisciplinaire/interprofessionnelle qui vise à formaliser et à organiser – entre la communauté, les acteurs de premières lignes et les spécialistes – le soutien nécessaire aux personnes en situation de vulnérabilité. Elle s’articule autour de quatre étapes distinctes et complémentaires : la promotion d’un environnement favorable, le repérage, l’évaluation et la prise en charge. »

10 Antoine (2019)

11 Stévenot et Hogge (2020)

12 La recherche de détente n’est pas ici considérée comme un motif thérapeutique, bien que la frontière entre détente et soulagement de l’anxiété soit probablement ténue.

13 Le CBD est un cannabinoïde non psychoactif qui a notamment pour particularité de diminuer les potentiels effets psychologiques indésirables (anxiété, paranoïa, délires, hallucinations, …) du THC ou tétrahydrocannabinol, la principale substance psychoactive contenue dans le cannabis.

14 Potentiel thérapeutique liés à des propriétés antidouleur, anti-inflammatoires, anxiolytiques, antidépressives, antipsychotiques, antiépileptiques, neuroprotectives et anti-tumorales, essentiellement étudiées chez l’animal à l’heure actuelle (voir Pisanti et al., 2017).

15 Crippa et al. (2012)

16 Thirion (2019)

17 Stévenot et Hogge (2020)

18 Stévenot et Hogge (2020)

19 Cette comparaison doit toutefois être nuancée par le fait que les infractions liées à la détention et au commerce correspondent généralement à un nombre équivalent d’individus, alors que les faits de trafic ou de fabrication impliquent généralement un réseau de personnes.

20 Werb et al. (2013)

21 EMCDDA (2019) et Hogge (2015)

22 Di Forti et al. (2014)

23 Une association entre l’usage de cannabis et la schizophrénie a été largement discutée dans la littérature, sans toutefois fournir de conclusions univoques. Selon certains auteurs, le cannabis agirait en tant que facteur déclenchant chez des personnes à risque (prédisposées). D’autres recherches suggèrent à l’inverse que le cannabis a tendance à être utilisé par des personnes présentant des signes psychotiques parce qu’il permet d’atténuer certains symptômes. Enfin, selon certaines études, usage de cannabis et schizophrénie pourraient dépendre d’une cause commune (par exemple d’origine génétique). Il est probable que ces trois explications ne soient pas mutuellement exclusives.

24 Freeman et Winstock (2015)

25 Smith (2005)

26 Cole et al. (2010), Dryburgh et al. (2018) et Tytgat et al. (2017)

27 Cole et al. (2010)

28 Ce texte est repris et légèrement adapté de l’article de Hogge (2014).

29 Cohen et al. (2012) et Barceló et al. (2016)

30 Adamowicz (2016), EMCDDA (2013b), Gurney et al. (2014)

31 Cohen et al. (2012), Heath et al. (2012), Wells et Ott (2011) ; pour une revue, voir Gunderson et al. (2012).

32 Mir et al. (2011) et McKeever et al. (2015)

33 Bhanushali et al. (2013) et Thornton et al. (2013)

34 Voir par exemple Ng et al. (2013).

35 C’est le cas notamment du AM-2201 et du HU-210 (voir Gurney et al., 2014).

36 Il s’agit du temps qu’il faut pour que l’organisme élimine la moitié de la concentration plasmatique initiale de la substance psychoactive. Ce paramètre important en pharmacocinétique détermine en grande partie la durée des effets d’une substance.

37 Zuardi et al. (2012)

38 Lindigkeit et al. (2009) et Zuba & Byrska (2012)

39 Ng et al. (2013)

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