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Premiers sur l’info: le combat contre la drogue en Belgique est-il perdu d’avance ? (LN24)
Bruno Valkeneers, chargé de communication à Transit asbl et Vincent de Wolf, bourgmestre d’Etterbeek étaient invités de l’émission Premiers sur l’info (LN24) pour débattre de la question «Le combat contre la drogue en Belgique est-il perdu d’avance?», mercredi 22 mars 2023.
Revoir l’émission (débat à partir de 42:40) : Premiers sur l’info: le combat contre la drogue en Belgique est-il perdu d’avance ? (LN24, 22/03/2023)
Salles de consommation à moindre risque : les soignants ne pourront plus être poursuivis (RTBF)
Les soignants qui travaillent avec des toxicomanes dans des salles de consommation de drogues ne pourront plus être poursuivis. La Chambre a approuvé jeudi en séance plénière un projet de loi en ce sens porté par le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke.
La Belgique compte actuellement deux “salles de consommation de drogues à moindre risque“: depuis 2018 à Liège et depuis l’an dernier à Bruxelles. Ces espaces réduisent les risques pour les consommateurs qui partagent moins de seringues et qui sont moins exposés aux overdoses. Ils permettent également de réduire les nuisances dans l’espace public. Des équipes multidisciplinaires de prestataires de soins, dont des infirmières et des travailleurs sociaux, sont présentes dans ces salles.
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Lire l’article / source : Salles de consommation à moindre risque : les soignants ne pourront plus être poursuivis (RTBF, 16/03/2023)
Trip sous psychédéliques : la promesse thérapeutique (Alter Échos)
LSD, MDMA, champignons hallucinogènes: les substances psychédéliques vivent une renaissance et font l’objet de nouvelles recherches. Elles provoquent des hallucinations et des trips introspectifs dont on est en train de mesurer les effets thérapeutiques pour certains troubles psychiatriques. Rencontres avec trois experts qui plaident pour leur dépénalisation en Belgique.
Lire l’article : Trip sous psychédéliques : la promesse thérapeutique (Alter Échos n°509, mars 2023)
L’Australie atteint les objectifs d’élimination de l’hépatite C (VHC) chez les personnes qui s’injectent des drogues (Addict’aide)
La stratégie mondiale d’élimination du virus de l’hépatite C (VHC), élaborée en 2016, prévoyait une réduction de l’incidence du virus d’une hauteur de 80 % d’ici 2030, et 30 % d’ici 2020. Dans cette étude australienne parue dans Addiction, les auteurs ont voulu estimer l’infection primaire par le VHC au sein d’un échantillon national de personnes qui s’injectent des drogues, avant et après l’introduction de l’accès illimité à la thérapie antivirale à action directe contre le VHC.
Lire la suite sur le site d’Addict’aide (fr)
Article original (en) : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36524842/
Dans l’enfer du crack : un phénomène de plus en plus répandu depuis le Covid (Moustique)
Vendu à 10 euros “le caillou”, ce substitut de cocaïne aux effets immédiats se répand essentiellement dans les milieux les plus précarisés des grandes villes. La consommation a explosé depuis la crise sanitaire malgré un travail de sensibilisation sur le terrain.
(…) Les indices d’une forte augmentation de l’usage du crack sont indéniables. Christopher Collin avance une explication. “Plus une population se précarise, plus elle a recours à des produits psychotropes, quels qu’ils soient. Il y a encore quelques années, la consommation de crack existait, mais elle était marginale. Aujourd’hui, elle explose. On voit que les années Covid nous ont ramené des gens qui jusque-là étaient sur le fil et qui ont sombré. Par ailleurs, la cocaïne, avec le déversoir qu’est le port d’Anvers, n’a jamais été aussi présente en Belgique qu’aujourd’hui.” Le crack est-il l’apanage des populations précarisées? Christophe Collin en est persuadé. “Même si transformer de la cocaïne en crack était, jusqu’il y a peu, une pratique d’initié. Mais maintenant, ce que l’on constate, c’est que cette pratique s’est répandue. Et que de petits labos préparent avec quelques grammes de coke des cailloux, les fractionnent et les vendent pour 10 voire 5 euros. Cinq euros pour s’envoyer en l’air, c’est une proposition “attrayante“ pour un jeune voire un très jeune. Tout ça nous amène dans un cocktail sociétal explosif.” (…)
Éric Husson dirige Lama, une ASBL née en 1982, la première structure bruxelloise à avoir proposé des traitements de substitution à l’héroïne. “Le crack est une consommation d’automédication. Les gens traitent avec cette drogue leurs souffrances, leur isolement, leur décrochage social. Le crack en station de métro, ce n’est pas une consommation festive. C’est de l’oubli voire de l’autodestruction. Le problème, c’est que s’il y a des traitements de substitution pour l’héroïne (notamment la méthadone), il n’y en a pas pour le crack. On ne peut donc pas soigner le symptôme.” (…)
“Il faut travailler sur les sous-jacents. Les raisons qui amènent quelqu’un à prendre du crack. Mais si la personne n’a pas de papiers, n’a pas de revenus, n’a pas de logement, n’a pas de perspectives et vit constamment dans l’exclusion et la précarité, ça vous donne une idée des conditions à mettre en place pour prendre en charge ces utilisateurs.” (…)
Lire l’article / source : Dans l’enfer du crack : un phénomène de plus en plus répandu depuis le Covid (Moustique 12/03/2023)
Revendications du groupe porteur « Jeunes, Alcool et Société » pour un « plan alcool» interfédéral ambitieux
Depuis plusieurs mois, le plan alcool 2023-2028 interfédéral est sur la table des négociations. Au départ prévu pour mi-février, il se fait toujours attendre !
Le groupe porteur « Jeunes, Alcool et Société », piloté par Univers Santé, plaide pour des mesures à intégrer à ce nouveau plan et visant à protéger la population avant tout.
En effet, l’alcool est la deuxième cause de mortalité juste derrière de tabac.
Promouvoir des consommations responsables et moins risquées d’alcool est donc primordial pour une politique de santé publique cohérente. C’est pourquoi Univers Santé espère voir enfin aboutir fin mars un plan alcool ambitieux
Lire les revendications du groupe porteur « Jeunes, Alcool et Société »
Vente et production légale de cocaïne au Canada : une stratégie à rebours de la “War on Drugs” (RTBF)
Au Canada, il est désormais possible pour deux entreprises privées de Colombie Britannique (Ouest) de produire et de vendre de la cocaïne légalement. Par communiqué, l’une d’entre elle a annoncé le jeudi 2 mars qu’elle était aujourd’hui autorisée à “légalement posséder, produire, vendre et distribuer de la feuille de coca et de la cocaïne, ainsi que de la morphine, de l’ecstasy, et de l’héroïne”.
Pour l’Agence fédérale de santé canadienne (Santé Canada), l’objectif de la dérogation est de lutter contre la grave crise de surdoses aux opiacés que connait la province canadienne.
La mesure vise à protéger et éloigner les consommateurs du marché illégal des drogues dures coupées au fentanyl, un dangereux opioïde, dont le mélange est souvent responsable des overdoses.
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Pour Didier Justras-Aswad, chercheur au centre hospitalier de Montréal, spécialiste de la toxicomanie et de la psychiatrie des addictions, les craintes exprimées par les citoyens et les dirigeants de Colombie Britannique sont légitimes : “Je comprends parfaitement pourquoi les gens ont peur. Historiquement, en Amérique du Nord, il y a eu pendant des décennies ce qu’on appelait la ‘War on Drugs’, la guerre contre les drogues. La population a été pendant longtemps abreuvée d’informations autour de cette stratégie-là, qui disait que plus on criminalisait, plus on protégeait la population”.
La stratégie gouvernementale de légalisation entend donc déconstruire la stigmatisation liée à l’usage des drogues. En changeant les mentalités, elle espère inciter plus de personnes dépendantes à ne plus se cacher et à demander de l’aide.
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Le Canada est un pays où plus de 20 personnes décèdent chaque jour d’une overdose liée à la consommation de drogues dures. Les autorités doivent donc agir : “Il commence à y avoir un consensus au Canada sur le fait que notre cadre législatif, notre façon d’encadrer et de traiter la consommation de substances n’est pas optimal. Il contribue même en partie à l’augmentation du nombre de décès, ce qui est très alarmant”, explique le scientifique. (…)
Lire l’article / source : Vente et production légale de cocaïne au Canada : une stratégie à rebours de la “War on Drugs” (RTBF, 7/03/2023)
Plan alcool : “l’État est complice de toutes ces mesures qui font qu’on est à près de 10.000 morts par an dus à l’alcool”, affirme Martin De Duve (RTBF)
Ce mardi 28 février marque la fin de la septième édition de la tournée minérale, à laquelle “16 à 17% de la population adulte participent“, selon Martin De Duve, directeur d’Univers santé qui a repris l’organisation de ce mois d’abstinence.
Et pour limiter les impacts de la consommation excessive d’alcool sur la santé – rappelons que l’alcool est la deuxième cause de mortalité évitable derrière le tabac -, le gouvernement fédéral s’est lancé depuis quelques années sur l’élaboration d’un “plan alcool”. Un projet interfédéral qui tarde à aboutir, puisque la première tentative remonte à 2013.
Pour l’alcoologue et expert en santé publique, invité dans Matin Première, deux facteurs pourraient expliquer ces blocages. “Le premier est l’ancrage culturel de l’alcool. C’est notre drogue culturelle par excellence. […] Il fait partie de notre environnement social, général. L’autre, c’est que les lobbies alcool sont extrêmement puissants, présents et actifs“, souligne-t-il.
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Lire la suite / écouter l’interview / source : Plan alcool : “l’État est complice de toutes ces mesures qui font qu’on est à près de 10.000 morts par an dus à l’alcool”, affirme Martin De Duve (RTBF/La Première, 28/02/2023)
Salles de consommation à moindre risque : les soignants ne pourront plus être poursuivis (RTBF/Belga)
Les soignants qui travaillent avec des toxicomanes dans des salles de consommation de drogues ne pourront bientôt plus être poursuivis.
La commission Santé de la Chambre vient en effet d’approuver, mardi, un projet de loi en ce sens porté par le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit). La N-VA et le Vlaams Belang ont voté contre. (…)
Cette situation appartiendra bientôt au passé grâce au texte voté ce mardi en commission et qui passera prochainement en séance plénière. “Les prestataires de soins qui aident les personnes en situation de dépendance doivent pouvoir le faire sans souci“, a défendu le ministre Vandenbroucke. (…)
Lire la suite / source : Salles de consommation à moindre risque : les soignants ne pourront plus être poursuivis (RTBF/Belga, 28/2/2023)
Drogues : encadrer plus que diaboliser (La Ligue des Famille)
Régulièrement, parmi les inquiétudes des parents d’ados, ressort celle d’une consommation éventuelle, problématique ou tabou de produits stupéfiants. Et comme la drogue est plus que jamais sous le feu des projecteurs, [Le Ligeur] fait le point sans se faire peur avec deux expert·es d’Eurotox et de l’asbl Le pélican qui pensent plus prévention que répression.
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Ce qui est avant tout mis en avant par nos intervenant·es, ce sont les failles en matière de prévention. « On fait appel aux associations de terrain quand il est déjà trop tard. Et quand on le fait, on diabolise le produit, on veut en protéger les gamin·es coûte que coûte, dans un registre qui est beaucoup trop émotionnel. L’adolescence est une période de la vie spécifique à la prise de risques. Il est important de ne pas pathologiser ces usages, ce n’est que donner du crédit à la théorie de l’escalade infirmée par la science », déroule le chargé de projet d’Eurotox.
Florence Marcin, psychologue clinicienne à l’asbl Le pélican, dont la mission est de prévenir tout usage problématique, explique qu’il est essentiel d’ouvrir le dialogue de manière bienveillante et non dramatisante. Tous les usages ne mènent pas forcément à une addiction.
Le problème, c’est lorsque l’usage devient envahissant. Il est le symptôme que quelque chose ne va pas. Il n’est pas la cause, mais la conséquence. « Il n’y a pas de secret, insiste la psy. Il faut parler. Ne surtout pas s’emprisonner dans une absence de discours. Plus on prévient tôt, moins les risques sont élevés ».
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Enfin, nos intervenant·es insistent : quoi qu’il en soit, mieux vaut éviter les jugements sur les personnes qui consomment. De manière à ne pas participer à une vision trop clivante de la société. Ne pas diaboliser les usagers et usagères. Ne pas diaboliser le produit non plus. Et ne pas diaboliser non plus vos a priori.
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Au chapitre de ce qu’il ne faut pas faire : la prévention par la peur. Michael Hogge l’illustre par un bel exemple : les descentes de police dans les écoles. Dans son dossier Police Partout, prévention nulle part, paru en 2016, la revue Prospective jeunesse démontre avec pertinence l’inadéquation de cette pratique. En découle une brochure, Les alternatives aux descentes de police dans les écoles, qui complète la réflexion et propose de vraies alternatives aux écoles.
Lire la suite de l’article sur le site web de la Ligue des Famille (08/02/2023)
Conseil national de Sécurité : les 7 mesures du gouvernement pour lutter contre la criminalité liée à la drogue
Réuni aujourd’hui sous la présidence du Premier ministre Alexander De Croo, le Conseil national de sécurité a discuté de la stratégie globale du gouvernement fédéral pour lutter contre le crime organisé. Un commissaire national « drogues » va coordonner la lutte contre la mafia. Le port d’Anvers recevra quant à lui des renforts policiers.
Le plan d’action s’articule autour de sept piliers :
- Un commissaire national aux drogues
Le gouvernement fédéral désignera un Commissaire national aux drogues qui coordonnera la lutte contre la criminalité liée à la drogue. Cette décision est prise en concertation avec le Collège des procureurs généraux. Le Commissaire national aux drogues se concertera avec les ministres de la Justice, de l’Intérieur, de la Santé publique et des Finances travaillera en étroite collaboration avec l’ensemble des instances fédérales, régionales et locales, et rapportera directement au Conseil national de sécurité. Ce nouveau commissaire est nommé pour une période de cinq ans.
- Un corps de police chargé de la sécurité portuaire
Un nouveau corps de police chargé de la sécurité portuaire sera déployé en vue de sécuriser le port d’Anvers. À très court terme, une centaine de policiers supplémentaires seront envoyés sur le terrain grâce au soutien de la réserve de la police fédérale. L’objectif est de doubler ces renforts d’ici la fin 2024. Les missions du corps de police chargé de la sécurité portuaire seront la surveillance des rives gauche et droite du port ainsi que l’organisation de patrouilles au sein de son enceinte. Cette approche répond à la volonté du gouvernement fédéral d’attaquer le problème de la drogue à la racine. Près de 110 tonnes de cocaïne ont été saisies l’an dernier au port d’Anvers.
- Un renforcement du pouvoir des autorités locales
En septembre 2022, lors d’une rencontre avec les bourgmestres des quatorze villes centrales du pays, le gouvernement fédéral a annoncé l’adoption en première lecture de l’avant-projet de loi sur l’approche administrative. Ce dispositif doit permettre aux pouvoirs locaux de fermer les commerces liés au blanchiment de l’argent de la drogue. Entretemps, cet avant-projet de loi a été approuvé en deuxième lecture et le texte sera très prochainement soumis au vote du Parlement.
- Des amendes plus lourdes pour les consommateurs de cocaïne
L’aspect consommateur requiert également davantage d’attention. Le principe de base reste que les toxicomanes doivent en premier lieu être orientés vers un service d’aide afin qu’ils puissent se débarrasser de leur dépendance. Mais les consommateurs de cocaïne doivent également prendre conscience qu’ils entretiennent le modèle de revenus d’une mafia de la drogue particulièrement violente. Par conséquent, le principe déjà existant de transaction immédiate pour la possession de drogues ne sera plus appliqué exclusivement aux festivals de musique, mais sera généralisé à l’ensemble de l’espace public. Pour la détention de cannabis, l’amende forfaitaire restera de 75 € pour une quantité inférieure ou égale à 10 grammes et de 150 € pour une quantité inférieure ou égale à 20 grammes. Les amendes pour les personnes prises en possession de cocaïne pourront désormais atteindre 1 000 euros. Ces changements sont en cours de préparation par le ministère public.
- Une douane encore plus forte
Nos services douaniers se rendent également indispensables dans la lutte contre la criminalité internationale liée à la drogue en brisant la chaîne d’importation via nos ports maritimes et nos aéroports. 108 nouveaux douaniers sont en phase de recrutement dans le port d’Anvers. Le gouvernement fédéral est aussi occupé à l’achat d’équipements de scanning modernes et mobiles pour garantir la poursuite du déploiement du projet « 100% scanning » des containers à risques dans le port d’Anvers. Ces investissements viennent s’ajouter aux efforts déjà réalisés au cours des deux dernières années. Des efforts qui se sont traduits par de nouvelles saisies record année après année. Au-delà du renforcement des effectifs, le but est de continuer à développer les collaborations avec les partenaires européens, les pays qui sont à la source et les opérateurs portuaires.
- Un screening affiné du personnel portuaire
Le screening du personnel portuaire est structuré. Il concerne quelque 16.000 personnes occupant des fonctions sensibles au sein du port, qui seront contrôlées par les services de sécurité et de renseignement afin de détecter tout lien avec le crime organisé. Ce processus a commencé ces dernières semaines. Les différentes entreprises portuaires ont désigné des officiers de sécurité qui agiront en tant que personne de contact. Ceux-ci font actuellement l’objet d’un screening approfondi de la part de la Sûreté d’État. Une fois eux-mêmes screenés, ils pourront transmettre les coordonnées du personnel qui doit faire l’objet d’un screening au sein de leur entreprise.
- Une coopération policière internationale
Le protocole de coopération policière signé il y a tout juste un an entre la Belgique et les Émirats arabes unis porte aujourd’hui ses fruits, avec le démantèlement en novembre dernier par Interpol d’un super-cartel de la drogue qui contrôlait environ un tiers du trafic de cocaïne en Europe et opérait entre la Belgique, Dubaï mais aussi la France, l’Espagne et les Pays-Bas. Les informations récoltées via le réseau Sky ECC ont également contribué à ce démantèlement.
Extraits du communiqué de presse du gouvernement fédéral à l’issue du Conseil national de Sécurité du jeudi 16 février 2023
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- Commissaire spécial, amendes plus élevées…: les 7 mesures du gouvernement pour lutter contre la criminalité liée à la drogue (Le Vif, 16/02/2023)
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- Le Conseil de sécurité prend 7 mesures pour lutter contre le trafic de drogues (Le Libre, 16/02/2023)
L’Irlande adopte l’étiquetage sur les dangers de l’acool
L’Irlande va afficher des étiquettes sur les bouteilles d’alcool pour sensibiliser aux risques présentés par la consommation. La Commission européenne a donné son aval. Cette mesure de prévention provoque une levée de boucliers dans les pays producteurs de vin européens, sans perturber Action Acohol Irland pour qui la santé prime les intérêts économiques. Un an après avoir adopté le prix minimum de l’alcool comme l’ont fait avant elle l’Ecosse et certaines régions du Canada ou d’Australie , l’Irlande fait sensation avec un projet de règlement visant à notifier les avertissements sur les bouteilles d’alcool. Cette mesure de santé publique vise à réduire les risques et les dommages liés à la consommation d’alcool. Approuvé par la Commission européenne, le règlement irlandais prévoit les éléments suivants :
- Un avertissement destiné à informer sur les dangers liés à la consommation d’alcool pour les femmes enceintes.
- Un avertissement destiné à informer sur la corrélation entre l’alcool et les cancers mortels.
- La teneur en grammes d’alcool contenue dans le produit.
- Le nombre de calories contenues dans le produit alcoolisé.
- Un lien vers un site web consacré à la santé fournissant des informations sur l’alcool et ses méfaits.
Les producteurs italiens et espagnols craignent notamment pour l’image du vin, jugeant ces étiquettes alarmistes, peut-on lire sur Francetvinfo. Pour l’association Action Alcohol Ireland, qui s’engage pour cette mesure, en revanche, la santé doit passer avant toute considération commerciale. ” En Irlande, il y a mille personnes diagnostiquées avec un cancer lié à l’alcool par an. Deux ou trois verres par jour augmentent le risque. Malheureusement, la plupart des gens ne le savent pas. C’est donc le droit de base des consommateurs “, explique Sheila Gilheany, la directrice d’Action Alcohol Ireland.
Détails de la notification de la Commission européenne (décembre 2022)
L’article de Francetvinfo du 17.01.23
Source / via : Newsletter #75 du RESPADD